Kjetil Mulelid : Agoja
Depuis le début de sa carrière discographique – qui remonte à un peu moins de dix ans – le pianiste norvégien Kjetil Mulelid a multiplié les projets et les configurations : le solo, le duo (Kjemilie avec la chanteuse Emilie Storaas), le quartet (Wako) et d’autres encore. C’est néanmoins le Kjetil Mulelid Trio, qui enregistre pour le compte du label Rune Grammofon, qui lui a apporté un succès international. « Agoja » (le premier mot prononcé par son fils) est un projet personnel puisque seul son nom apparaît sur la pochette. Il y a bien un titre proposé en solo (« Thousands of Lost Stories ») mais pour le reste, on parlera plutôt d’un trio renforcé. Au trio de base (Bádur Reinert Poulsen remplace Bjorn Marius Hegge à la basse) viennent s’ajouter vents et marées. Citons pour la bonne forme Arve Henriksen (à la trompette sur la magnifique plage d’ouverture « Alone »), le saxophoniste Trygve Seim sur deux titres, Mathias Eick, Signe Emmeluth, … Bref, le « who’s who » de la scène jazz norvégienne !
Au total, aussi disparate qu’il puisse être à l’écoute, cet « Agoja » regorge de moments forts, de développements mélodieux empreints de mélancolie, d’échanges respectueux (jamais le leader ne s’impose aux autres). Séduisant et varié sont les qualificatifs les plus appropriés.
