Winther – Andersson – Watts : Waw!
Carl Winther provient d’une famille de musiciens danois célèbres. Son père, Jens Winther, était trompettiste et bugliste, sa mère, Karen Mortensen, batteuse, a marqué les années 70 et 80, et sa sœur, Malene, demeure une chanteuse en activité. Quant à Carl, sa renommée n’est plus à établir. Pianiste chevronné, il a collaboré e.a. avec Jerry Bergonzi, Billy Hart, Walt Weiskopf, Adam Nussbaum… Il évolue également avec son propre quartet. Ici, c’est au sein de son trio avec le contrebassiste Richard Andersson et le batteur Jeff ‘Tain’ Watts – d’où l’acronyme WAW – qu’il nous revient. Les trois se côtoient depuis plus d’une quinzaine d’années suite à une rencontre lors d’un workshop au Danemark. L’année dernière, le trio a donné une série de concerts remarqués. Parallèlement, ils sont entrés en studio à Copenhague en été pour enregistrer cet album. A l’exception d’une ballade des années 30 écrite par le pianiste et arrangeur Arthur Johnston, « My Old Flame », Winther en signe les compositions. En commencement, « Planet P » et « Manhattan » suivent une ligne swing très groovy (pas étonnant quand on sait que Watts a joué avec George Benson et le Branford Marsalis Quartet). Plus loin, « Deconstructing Mr. X », est revisité dans une version aux accents funk (la version initiale apparaissait sur le disque éponyme du Carl Winther Trio paru en 2016, autre trio de Carl). Enfin, en clôture, « Requiem for JW » joue les contrastes et la tempérance. Un disque adroitement balancé, agréablement balançant qui devrait plaire à ceux et celles que McCoy Tyner ne laisse pas indifférents.