Amina Mezaache & Maracuja : Vortex
Veston Léger / InOuïe Distribution
On a entendu récemment Amina au sein de la grande formation Itiberê Orquestra Familia da França où elle jouait de la flûte et du piccolo. On la retrouve ici à la tête d’une plus petite formation, un trio nommé « Maracuja », qui va soutenir ses compositions via guitares, sousaphone et percussions. Sur ce qui est son troisième album en tant que leader, elle nous fait parcourir son carnet de voyage musical qui inclut de la musique du monde, du jazz, du classique et de l’improvisation. Une musique sur laquelle son instrument de prédilection est omniprésent, mais le soutien de ses compères lui apporte des palettes sonores bien variées. Les sons des guitares et des percussions nous sont familiers, mais rarement le sousaphone ne reçoit autant d’importance et c’est un régal d’entendre ses interventions. La musique est donc diversifiée et s’inscrit dans des ambiances souvent tourbillonnantes, guillerettes. Parfois, les tons changent, ainsi cette belle introduction plus « desert song », nue sur « Yariba ». Et pour parfaire la diversité au sein de l’album, trompette, bugle et accordéon sont invités sur trois titres. Plus surprenante encore est l’intervention du rappeur/poète Edgar Sekloka sur « Sirocco », un titre pas trop éloigné de l’univers de Stromae ! Vortex se termine par un hommage délirant à Hermeto Pascoal, (dont Itiberê, voir ci-dessus, est le bassiste) nommé « HP ». Un enthousiasme virevoltant, puissant, parfois free dédié à ce grand inspirateur brésilien pour la musique d’Amina et de ses musiciens. J’avoue que la flûte n’est pas un instrument qui m’exalte de prime abord, mais la façon dont elle est jouée, exploitée, secondée sur ce « Vortex » m’a contaminé et procuré beaucoup de bons moments. Beaucoup de belles satisfactions.
