Big Dave & The Dutchmen : Big Dave & The Dutchmen
A l’âge d’or de la scène blues belge, il y a plusieurs décennies, Big Dave Reniers aka Big Dave était l’une des figures marquantes avec des groupes tels que Electric Kings, 44Rave et Dizzy Dave Band. Par la suite, il est resté dans l’ombre jusqu’à ce qu’il rassemble quatre musiciens néerlandais de premier plan autour de lui, en 2023, et reprenne ensuite la route sous son propre nom. Big Dave & The Dutchmen étaient fin prêts pour la grande aventure du blues. L’une des raisons pour lesquelles il s’était un peu tenu à l’écart auparavant pourrait être le morceau d’ouverture de ce nouvel album. Avec « Never Love Again », Big Dave nous chante, sans détours, les mauvaises décisions tout comme les moins bons moments. Pas d’apitoiement sur soi, mais plutôt une confession honnête, pour ainsi dire, et ce dans le plus pur style de Tom Waits: sans fioritures et dans un style vocal longiligne. A ce propos, les petits airs aux accents de la Nouvelle-Orléans, interprétés au piano par Roel Spanjers, claviériste polyvalent, sont très révélateurs. La polyvalence de Big Dave & The Dutchmen est habilement illustrée par une reprise « upbeat » de cette chanson un peu plus loin. Entre les deux, nous trouvons un amalgame de variations de blues allant du Chicago blues moite et du boogie effervescent à la swamppop pleine d’âme.
La combinaison de l’harmonica entraînant avec le Hammond B3 et le Wurlitzer avec les riffs de guitare tranchants de Mischa den Haring (T-99) donne lieu à des morceaux explosifs. Les moments forts se succèdent. Commencez par la transe de « Screwdriver » et l’instrumental brûlant « Daring Herring » et votre addiction s’installera. Mais, encore une fois, « Trouble Of The World » est leur propre « St James Infarmery ». Il est captivant de voir comment Big Dave ferme la porte derrière lui dans le solo final, avec son harmonica, d’une manière presque marmonnée, probablement en route pour le prochain concert. Le producteur Stef Kamil Carlens est parvenu à créer un véritable son « vintage old school » sur l’ensemble de l’album. Big Dave est clairement de retour et il s’en réjouit. Cela lui a certainement valu une série d’invitations pour des concerts dans des clubs et des festivals en Belgique et aux Pays-Bas. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
En partenariat avec Jazz’Halo
Traduction libre : Alain Graff
