Gaël Horellou : Koulèr Fitir
C’est le quatrième album pour le projet Identité, collectif réunissant des musiciens de maloya (une des principales traditions de la Réunion, à la fois une musique, un chant en créole et une danse, qui nous conte la souffrance et la douleur des esclaves) et des musiciens de jazz qui nous proposent un savant mélange de musique et chants traditionnels, respectueux des traditions de la Réunion et où s’infiltrent un vent jazzy grâce à l’intervention du saxophone. L’opus introduit ici le chant traditionnel de Fabris Coupama, chanteur iconique de l’île de la Réunion, ainsi que l’intervention de sonorités électroniques voire électro, ce qui en fait justement sa spécificité, par rapport au reste de la discographie du collectif. Comme cette première composition qui introduit le chant créole de Fabris ainsi qu’une jolie guitare rappelant un certain Carlos Santana, cette dernière renforçant le côté exotique de la musique. Entre jazz et musique traditionnelle réunionnaise, mon cœur balance grâce à un tempo souvent soutenu et dansant qui met en évidence percussions et instruments traditionnels, comme d’ailleurs le travail vocal important, ici porté par plusieurs protagonistes. C’est Gaël Horellou (Paris) qui s’occupe des compositions, des programmations et du saxophone, Nicolas Beaulieu (Réunion) de la guitare, Florent Gac (Rouen) de l’orgue. Sinon plusieurs membres s’occupent à la fois du chant et des percussions, c’est le cas pour Vincent Philéas (Réunion), Vincent Aly Béril (Réunion), Fredo Illata (Réunion), Romane Déconfin (Paris), et de Guillaume Vizzutti (Paris-Réunion). Sans oublier bien sûr Fabris Coupama, qui renforce le chant traditionnel de la Réunion. Une jolie fusion entre jazz et maloya !
