Nicolas Mortelmans : Space
Voici déjà venir les best of de fin d’année. En particulier celui des albums les plus écoutés, les plus appréciés. Or, celui-ci nous arrive tardivement… De quoi modifier le classement déjà mûrement réfléchi ? Oui, assurément !
Les faits : Nicolas Mortelmans est un joueur de sitar qui a étudié la musique classique indienne et suivi une formation auprès de différents maîtres de l’instrument. Si nous devions citer qu’un seul des nombreux groupes avec lesquels il a collaboré ou avec lesquels il collabore encore, ce serait assurément le Condor Gruppe. « Same But Different », en entrée de galette, sonne d’ailleurs comme un inédit du « Gruppe ». Issu de la riche scène anversoise, ce musicien polyvalent avait aussi croisé auparavant la route de ses compagnons d’enregistrement. Tous sont des pointures renommées : l’inusable Roland Van Campenhout (guitares acoustique et slide), Stef Kamil Carlens à la basse (très actif en ce moment avec son propre projet « The Poem » mais aussi au sein des remarquables I H8 Camera), le batteur Simon Segers (De Beren Gieren, Black Flower, MCDIII…) et le guitariste de Millionaire, Tim Vanhamel, également impliqué dans la conception de la pochette. Bref, un sacré line-up !
« Space » suit « MAYA » de deux ans, un album paru à l’époque chez W.E.R.F. et que je vais m’empresser de découvrir… Six titres alignés, souvent d’une longueur très honnête, « entièrement improvisés » (dixit les notes de pochette). Six titres qui instruisent des dialogues fusionnels très différents. « Are You Really Here ? » et « Trance » en clôture sont de remarquables odes au rock psychédélique, dignes des meilleurs passages instrumentaux du Grateful Dead ou des Doors. « Please Stop Killing » (en clôture de la face A et « Midnight Walk » sont de sensuelles mélopées avec de longues montées d’adrénaline en mode ambient. Enfin, signalons le court funk endiablé « Funk It » sur lequel la basse de SKC prend les commandes.
Messieurs les programmeurs, invitez ce quintet dans vos festivals et dans vos salles. Il ne fait déjà aucun doute que Nicolas Mortelmans sera cité parmi les « concerts de l’année 2026 » !
