Ada Oda à l’Atelier Rock (Huy, 2/12/22)
Vous êtes à Huy, en bord de Meuse.
Vous êtes avec Agathe, Isa et Nadia.
Vous êtes dans cette salle dont on dit qu’elle aurait été une ancienne banque.
Vous vous êtes rendu à un concert d’un combo nommé Ada Oda.
Vous avez tant attendu avant de les voir et de les entendre sur une scène.
A l’arrivée, vous avez été gratifié d’un baiser de Victoria.
Sur le parterre, vous l’avez trouvée resplendissante.
Une fois sur scène, elle vous a parue éblouissante.
Mais ce soir vous n’avez d’yeux que pour Nadia, insondable, hadale.
Isa et Agathe dodelinent de la tête.
Vos jambes remuent, vos pieds tapotent le sol.
La musique d’Ada Oda titille vos sens, finit par les transmuer.
Vous voudriez qu’elle vous porte, qu’elle vous transporte plus loin encore.
A l’image de cet « Mai Mai Mai » qui résonne dans l’air gorgé de fumée artificielle.
Ce soir, vous n’êtes ni « Stanca » ni dans « In Piazza ». Vous êtes dans quelque chose de bien plus vaste. Quelque chose qui remue grave la nuit.
Ce soir vous êtes en alerte, oreilles grandes ouvertes.
Et vous voudriez que le temps ne s’arrête pas, qu’il conjure la dépêche de ce « Si Fermera ». Vous voudriez que l’amour ne soit pas remis à demain / « Domani », qu’il ne se réduise pas à cet « Amor Debole » mais qu’il soit incandescent comme une brise de charbon, qu’il vous irradie jusqu’à la petite mort.
Ce soir vous êtes à Ada Oda et vous n’en reviendrez pas de sitôt.