Al Basile : B’s Time

Al Basile : B’s Time

Cet article est publié à titre posthume. Notre ami Robert Sacre nous a malheureusement quittés ce 22 février.

Sweetspot records

Al Basile (chant, cornet, compos) a voulu fêter dignement ses 25 ans de carrière avec Sweetspot Records et s’est fait plaisir en reprenant 17 titres (parmi plus de deux cents !) tirés d’albums parus entre 1998 et 2022 et tous produits en leur temps par Duke Robillard; tous les morceaux ont été remixés, remastérisés et produits cette fois par Al Basile lui-même. Il faut avouer que le résultat est aussi bluffant que prévisible, on peut ainsi retrouver, associés à A. Basile, pas mal de musiciens qui ont marqué l’histoire du Blues et du R&B, à commencer par Duke Robillard (guitare) dans 15 titres, alternant blues et faces jazzy, comme « B.D. » avec A. Basile (cornet) et Paul Odeh (p), « Loosing My Cool », syncopé et swinguant avec Bruce Katz (organ), « Don’t Wait Too Long », une ballade jazzy et surtout « You Showed Me Something » avec B. Katz (keyboards) et une section cuivres musclée (Doug James et Rich Lataille, saxes ; Carl Querfurth, tb). On a bon nombre de blues aussi comme « I Really Miss You », un slow blues comme « Jimmy and Johnny » ou « Lie Down in Darkness » avec, eh oui, les Blind Boys of Alabama dans du gospel-blues intense et encore « Drive Me Darling » avec Sax Gordon Beadle et D. James (saxes). À noter encore « Tickle My Mule », bien enlevé en mode boogie-woogie (Bruce Bears, piano), D. James (sax) et Monster Mike Welch (guitare), « Hooray For Me (And to Hell With You) », un slow blues aux tonalités New Orleans avec Jerry Portnoy (harmonica) et même « Causing Joy » aux accents reggae, avec B. Katz (keys) que l’on retrouve aussi dans « While We’re Dancing », une ballade slow et bluesy. L’album se conclut en fanfare avec le fonceur « 1.843 Million » . Belle réussite, album recommandé.

Robert Sacre