Amlou : Casa
Première production pour ce récent projet composé de deux musiciens issus de la région liégeoise. Nous retrouvons ici Antoine Dawans (The Brums mais aussi Lakota, Oootoko et bien d’autres, il se produit aussi parfois en solo avec des machines) qui joue principalement de la trompette, mais sur cet album il officie aussi au bugle, synthés, piano et fait quelques voix, surtout des vocalises et, à ses côtés, il y a le guitariste Mohamed Dziri (Okapi &The Architects). Amlou est le nom d’une douceur arabe et je peux vous assurer que leur musique se laisse savourer en toute tranquillité et en sérénité. Le duo propose une musique instrumentale et intimiste qui invite à la rêverie. Elle prodigue un univers cosy, apaisant, lumineux. Elle nous invite vers des univers cinématographiques, mais avant tout c’est le pastoral, le monde extérieur qui semble privilégié ; c’est là qu’est convié notre imaginaire. Derrière cette élégante et cristalline guitare jouée toute en finesse, derrière les souffles, les caresses de la trompette, Amlou agrémente ses compositions de quelques effets et de la brève présence de la chanteuse liégeoise Nena sur « L’odeur de la pluie ». Mais les deux musiciens ont aussi participé aux débuts de cette dernière. Cet album, qui se veut rassurant, possède une belle diversité malgré sa relative légèreté. Ce sont toutes des nuances, des teintes, des palettes sonores qui le composent. Sans excès. Juste une suite d’agréables mélodies, de beaux allers-retours entre les deux musiciens, de belles complicités entre solistes. Et un climat de sérénité, de beauté, de fines trouvailles, qui s’installe au fil des écoutes. Et ces dernières nous permettent de découvrir toute la richesse de ces treize compositions, qui se terminent par la plage titulaire, un délicat piano solo. Laissez-vous charmer, captiver par l’univers singulier d’Amlou, vous serez comblés par cette agréable découverte.