An Pierlé Quartet : Ultimate Survival

An Pierlé Quartet : Ultimate Survival

W.E.R.F. / Helicopter / N.E.W.S.

Ou le retour attendu de notre sympathique Gantoise en formule quartet, quatre ans (déjà !) après un premier album « Wiga-Waga » qui a connu un beau succès d’estime, amorti malheureusement par les effets secondaires liés à la pandémie. « Quartet »… Elle y tient à cette appellation, bien qu’elle nous avouait à l’époque que cette extension derrière son nom devait se comprendre dans son sens ironique. Histoire aussi d’imprimer une coloration bleue/jazz au nouveau répertoire (« une nouvelle carrière ») sur lequel le couple Pierlé/Gisen se concentrerait dorénavant. On relève dans cet « Ultimate Survival » des accents pop plus prononcés qu’il y a quatre ans. Définitivement débarrassée de la maladie qui l’a contrainte au repos trop longtemps, la pétillante chanteuse revient par moment à ses premières amours. Une musique pop, du moins un peu moins expérimentale. Néanmoins, le groupe formé il y a quelques années en marge du spectacle musical « Sylvia » (monté par Fabrice Murgia) demeure intact. Aux côtés de An Pierlé (piano, voix, etc.) et de Koen Gisen (délesté à nouveau de sa guitare), on retrouve la fameuse paire Schntzl, l’un des phares de la nouvelle vague flamande du jazz, composée de Hendrik Lasure (claviers) et de Casper Van de Velde (drums). Moins jazzy et un peu plus poppy cet album ? Oui, assurément. Mais aussi avec une intention claire et prononcée de ne plus se prendre la tête, comme à l’époque où le couple devait se maintenir à tout prix au sommet des charts européens. No stress ! Finalement, c’est dans la note biographique qui accompagne l’album que l’on retrouve la phrase qui décrit le mieux cet « Ultimate Survival » : « Bien que ce ne soit pas du jazz classique, cet album est indéniablement l’œuvre d’un véritable groupe de jazz. » On ne pouvait mieux dire !

An Pierlé Quartet en concert : A l’Ancienne Belgique (Bruxelles) le 14 février, au Kaap (Ostende) le 16 février, au Nona (Malines) le 28 février.

Yves Tassin