André Ceccarelli, Pierre-Alain Goualch, Diego Imbert invitent David Linx : Le Jazz et la Java
Après « Le Coq et la Pendule » sorti en 2009 et « àNOUsGARO » publié en 2013, voici « Le Jazz et la Java » ! La même équipe aux commandes bien entendu : André Ceccarelli, fin métronome, habile swingueur, pétri de tradition et d’invention (il fut une nouvelle fois superbe d’élégance et de justesse avec Stefano di Battista au Dinant Jazz), Pierre-Alain Goualch au piano et Diego Imbert à la batterie. Et David Linx, magicien voltigeur, élégant dompteur de mots, s’impose ici une nouvelle fois comme la voix du jazz d’aujourd’hui : écoutez comment il s’approprie, tel un funambule, « Le Jazz et la Java » en ouverture, retraçant une nouvelle rythmique et de sublimes articulations que Dave Brubeck aurait appréciées. L’ensemble de l’album repose d’ailleurs sur une réappropriation originale du répertoire, connu ou moins connu, du Toulousain. Ainsi « C’est une Garonne » auquel le piano électrique rend une nouvelle fluidité et une douceur de velours. Ou « Quatre Boules de Cuir » -ces deux derniers titres sans paroles tout comme « Chanson pour Marylin » – au swing apaisant. « Sing Sing Song » et « Prisonniers des Nuages » (tous deux de l’album « Chansongs », tout comme le magnifique « Vie Violence ») clôture l’album dans des versions instrumentales, la voix de la contrebasse sublimant la composition de Maurice Vander. On ne se lasse pas de ces « reprises » bouleversées et bouleversantes du plus grand swingueur de la chanson française.