Anthony Strong : Easy Sailing
La richesse du jazz se vérifie dans tous ces différents styles qu’il aborde. Il sait se mouvoir entre des extrêmes, allant du plus dense au plus calme, du plus cérébral à la caresse de l’easy listening. Et c’est dans cette dernière catégorie que le chanteur pianiste anglais évolue et publie un cinquième album. Autour d’un trio guitare, basse, batterie sur quelques morceaux, c’est un défilé de guests qui parcoure les autres. Avec force de cordes, de cuivres, de percussions et de backing vocalistes. Mixé dans les renommés studios d’Abbey Road, cet album est essentiellement composé de reprises, de classiques feel good écrits, entre autres, par Leonard Bernstein (« Maria » de « West Side Story »), Duke Ellington (« I’m Beginning to See the Light »), Neil Finn de Crowded House avec l’inusable « Don’t Dream It’s Over », Nat King Cole « Straighten up and Fly Right » sans oublier le « Yesterday » de la paire Lennon-McCartney. Plongez-vous donc dans le monde musical classieux, lisse, de ce crooner. Vous y ressentirez des ambiances de comédies musicales, vous entendrez un peu de pop « à la Elton John », du scat, de la ballade, une touche de blues mais surtout de l’easy listening. Du réellement easy ! Sailing ? Ne repartirions-nous pas pour une croisière ma chère amie, vous qui aimez tellement l’ambiance désuète du bal du Commandant ?