Art Blakey and the Jazz Messengers : First Flight to Tokyo : the Lost Recordings
« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche » disait Julos Beaucarne. Et bien, à force de chercher, les chercheurs des grands labels trouvent. Après le « Live at Seattle » et cette version inédite de « A Love Supreme » de Coltrane, voici une trouvaille révélée au pays du soleil levant.
14 janvier 1961 au Hibiya Public Hall de Tokyo, Art Blakey est parmi les premiers Américains à se produire au Japon depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Et il le fait avec une de ses formations de messagers parmi les plus brillantes, si tant est qu’on puisse classifier les géants qui ont joué sous la baguette du maître Abdullah Ibn Buhaina : Wayne Shorter, Lee Morgan, Jymie Merritt et Bobby Timmons (dont on retrouve les inusables « Moanin’ » et « Dat Dere »). Que des titres mille fois entendus, mais joués avec une telle ferveur qu’on ne s’en lasse pas, surtout lorsqu’ils sont étirés dans des versions live comme les deux versions de « Now’s the Time » de Charlie Parker qui font respectivement 22 :34’ et 17 :15’. « Blue March », « A Night in Tunisia » et « Round Midnight » complètent ce qui pourrait constituer l’essentiel d’une anthologie du jazz des mid-fifties au mid-sixties.
Comme il se doit l’emballage est à la hauteur de l’événement : double vinyle, des textes entre autres de Don Was et Takashi Buhaina Blakey, le fils de Art, et de ses pairs Louis Hayes, Billy Hart, Cindy Blaclman. Sans compter une série de photos N/B datant de 1961 et 1965. Un must pour les amateurs !