Aurore Voilqué : 45 Juste une parenthèse…

Aurore Voilqué : 45 Juste une parenthèse…

Label Ouest / L’autre distribution

Après quelques albums instrumentaux, la violoniste de Thomas Dutronc nous propose « 45 », (son âge) un premier CD sur lequel elle met sa voix au premier plan. Sur quelques textes écrits notamment par Boris Bergman (« Oh Gaby » pour Bashung), Aurore nous convie dans son univers assez singulier, mélange de jazz manouche et de chansons françaises. Elle est simplement secondée dans sa musique par le guitariste Sébastien Giniaux qui s’est chargé des arrangements et de l’écriture de quelques textes et du contrebassiste Fabricio Nicolas. Après une collaboration avec Rhoda Scott, un album hommage à Django Reinhardt (« Djangolized ») paru en 2013, elle reste essentiellement confinée dans le jazz manouche, dans la musique tzigane. Elle se déracine quand même du style sur quelques chansons qui se veulent plus proches du swing, de la pop légèrement folk (« Ne parle pas si fort ») sans omettre de nous dévoiler un peu de blues (« Je pense à toi »). Faisant de l’ensemble un univers diversifié dans lequel nous découvrons un élégant morceau nommé « Juste une parenthèse » qui nous rappelle un peu l’époque « Pull Marine » d’Isabelle Adjani voire la sensualité de Jane Birkin. Tandis que « Raymond » se veut plus proche de Vaya Con Dios avec son gentil swing. Et c’est sur une reprise voix/guitare de « Ne me quitte pas » de Jacques Brel qu’elle prend congé de nous. Ultime information, les beaux duos entre le violon et la guitare sont nombreux et j’ai particulièrement apprécié celui de « Mon tout petit Paris ». Ville dont quelques couleurs, quelques ambiances du passé nous sont parfois évoquées, toujours selon l’adage que « chacun ressent ses propres émotions » au fil des écoutes. La preuve, mon épouse a trouvé cette musique « mamé » ! Quand je pense qu’on se creuse parfois pour vous décrire les choses alors qu’un seul mot peut résumer le tout !

Claudy Jalet