Avishai Cohen : Bright Light
Après avoir, ces dernières années, régulièrement flirté avec toutes sortes de styles et de genres, Avishai Cohen revient (en partie) au « straight jazz », la contrebasse fermement en main. Il est vrai qu’il ne manque pas ici aussi d’ajouter quelques commentaires. L’interaction étroite au sein d’un trio de pianos reste typique. Les grooves, sa marque de fabrique, continuent de prévaloir, tantôt comme assise d’une ligne mélodique sus-jacente, ou simplement en soi comme structure de base d’un passage funky ou swinguant. Il emprunte le « Liebestraum n°3 » à Franz Liszt afin de mettre en valeur son côté plus lyrique. Des morceaux similaires se poursuivent avec ses propres compositions, comme « Hitragut » et « Drabkin ». Plus surprenant sonne l’approche tourbillonnante du « Summertime » de Gershwin. Pour clôturer, il y a la sensuelle ballade au saxophone « Polka Dots And Moonbeams » (Jimmy Van Heusen). Les enregistrements ont eu lieu dans deux endroits différents (Tel-Aviv, Göteborg) avec des formations (trio) variées, complétées ou non par des cuivres et des guitares. Au final, un album varié de Cohen avec quelques inévitables « showstoppers » qui feront l’affaire en live.
En partenariat avec Jazz’Halo
Traduction libre : Luc Utluk
