Batida : Neon Colonialismo
Derrière ce nom de Batida, on trouve Pedro Coquenao, un garçon né en Angola et qui a grandi au Portugal, dans la périphérie de Lisbonne. Un artiste qui s’est passionné pour la radio, la musique, la danse et les arts visuels et qui s’est choisi le nom de Batida parce qu’il signifie « beats » en portugais. Au fil des dix titres de ce passionnant album que l’on qualifiera d’électro-africain, il s’est entouré d’autres artistes issus d’Angola, du Portugal, du Cap Vert, du Brésil ou d’Angleterre et les enregistrements furent réalisés au fil de ses pérégrinations qui incluent aussi Berlin. Toutes les créations de Batida tendent vers l’union entre l’électronique et des aspects traditionnels issus des pays des invités / influenceurs. L’album s’ouvre avec un enthousiasmant « Bem Vindo » que l’on qualifiera de funky dub afro. Et le dub va nous accompagner sur presque tous les titres. Titres sur lesquels d’irrésistibles refrains, d’intéressants gimmicks et des rythmiques efficaces vont s’unir pour nous emmener dans la dance, dans la transe, dans la house. Les chants sont équitablement partagés entre des chanteuses et des chanteurs et quelques DJ partagent la trame musicale de Batida qui ajoute de vrais instruments et des samplings à ses sons issus de l’électronique. Les perles se suivent, les trouvailles surprennent, mais j’ai surtout succombé à « Tem Dor (Africa de Itamaraca) » et le tout se termine avec deux titres (« Batida Botto » et « Electrico ») hypnotiques et répétitifs assurément destinés au dancefloor. Quand il ne se produit pas sur scène, Batida vous invite à le rejoindre pour son show radio mensuel sur WorldwideFM où il anime une émission du même nom que cet album. Je chronique ce cd le deux janvier 2023 (même si je l’ai déjà écouté de nombreuses fois auparavant) et je peux vous assurer, qu’avec cette musique, l’année commence bien !