Bernard Allison, Let It Go
Bernard Allison, Let It Go
Bernard Allison est l’auteur des paroles et de la musique de 8 titres sur les 12. Il a ainsi repris 2 compositions de son père Luther Allison. Aux commandes d’un groupe bien soudé, il chante et joue de la guitare, avec John T.McGhee (guitare rythmique), George Moye (basse), Mario Dawson (batterie et percussions) et, pour un seul titre, (Kiddio) le groupe accueille Jose Ned James au saxophone. Bernard Allison assure particulièrement par l’interprétation vocale que ce soit pour ses propres compositions, comme l’autobiographique et bien syncopé Cruisin’ For A Bluesin’, mais aussi sur les funky Same Old Feeling et Night Train, comme dans les reprises de Kiddio de Brook Benton et Clyde Otis, joué ici en mode doux et dansant (1), ainsi que le Look Out Mabel de Melvin London et G.L.Crockett dans une version speedée. On soulignera également les 2 titres repris au répertoire de son père : You Gonna Need Me en version slow marquée par un jeu de guitare magnifique et l’émouvant Castle en slow aussi et à la guitare acoustique. Mais faut-il le dire, c’est en tant que guitariste que Bernard est au pavois, comme au slide dans Blues Parry et Backdoor Man. Il impressionne à la guitare électrique comme sur Let It Go Bernbard, avec effets wah-wah, sur Leave Your Ego et dans Hey Lady. Ceci dit, le morceau le plus flamboyant du recueil est Blues Party, avec, en prime, son énumération des grandes figures du blues ! Je dois avouer que, jusqu’à ce jour, je n’étais pas grand fan de Bernard Allison. Mais cet album me réconcilie avec lui, et je lui tire mon chapeau : il a beaucoup de talent et se révèle ici le digne fils de son père. Well done, man !
Robert Sacre
(1) On se souviendra de la version originale de Brook Benton et surtout de celle de John Littlejohn pour Arhoolie Records)