Blue Jitters: Blue Jitters

Blue Jitters: Blue Jitters

Autoproduction / InOuïe Distribution

Essentiellement renommé dans la région parisienne pour ses prestations scéniques, Swinguez Moustaches a vécu une dizaine d’années avant de connaître quelques changements de personnel et finalement décider d’un changement de nom. Devenant Blue Jitters. Stabilisés désormais sous la forme d’un septet évoluant autour de la chanteuse/violoniste Caloé, ils publient ici leur premier album de reprises. Jouant de la trompette, du saxophone ténor, de la clarinette, de l’accordéon, de la guitare électrique, de la contrebasse, de la batterie en sus du violon, le groupe nous immerge dans le passé. Celui de la tradition swing des années 1930, celui des big bands avec, comme leitmotiv, le plaisir de jouer une musique à la rythmique énergique afin d’inviter les danseurs sur la piste (le groupe a régulièrement animé des bals au Cirque Electrique dans le 20ème). Rien de bien neuf mais l’atmosphère de cette époque est bien palpable, c’est bien joué, joyeux tout en laissant poindre quelques touches de nostalgie. Cela swingue, jive, rock et propose même un petit slow sur des covers ou des chansons popularisées en leur temps par Betty Carter, Sarah Vaughn, Benny Goodman, Cole Porter et son « My Heart Belongs to Daddy » immortalisé par Marilyn Monroe, Louis Armstrong, Count Basie, « Nobody Else But Me » de la comédie musicale Show Boat, ou l’orchestre de John Kirby. Le groupe a quelque peu modifié les arrangements originaux afin de permettre quelques prestations valorisantes pour ses solistes, mais c’est une belle unité de groupe qui émerge de ces nouvelles versions. Et la pochette illustre à merveille les ambiances de l’album. Danseurs, défoulez-vous !

Claudy Jalet