Chris Beard : Pass It on Down

Chris Beard : Pass It on Down

Blue Heart Records ‐ Références catalogue : BHR/033

Septième album depuis 1998 pour Chris Beard né en 1957 et basé à Rochester, New York. Il est le fils du vétéran Joe Beard (présent ici, au chant, sur « Pass It on Down »), lequel démarra une carrière de bluesman dans son Mississippi natal puis à Memphis sur Beale Street avant de se fixer à Rochester – où il se lia d’amitié avec Son House – et de faire de fréquents séjours à Chicago. Ses amis, des stars du blues, défilaient régulièrement chez lui comme Buddy Guy, Matt Murphy et consorts, lesquels ont encouragé le jeune Chris à perfectionner son jeu de guitare et son chant. Les leçons et conseils ont porté, Beard est un bluesman résolument contemporain pratiquant un blues marqué du sceau de la soul music et du R&B ainsi que des ballades nostalgiques en slow ; il est accompagné par Brother Wilson (gt), Marvin Parker (bs) Carlton Campbell (dms), John Tucker et Jonathan Curry (keyboards) et de guests, entre autres Johnny Rawls (choriste !), Kenny Neal (rhythm gt.), Joe Beard, etc. Il a écrit huit des dix faces dont certaines, déjà publiées, ont été remixées et remastérisées. L’album démarre en fanfare avec un « Let the Chips Fall » funky et trépidant, boosté par la batterie de C. Campbell et dans un registre comparable, on a « When Love Comes Knocking » et « Who Do You Think You’re Foolin’ ?». Il y a aussi du R&B bien scandé avec « Big Girl » et un superbe slow blues intense et introverti avec « Bitter Baby » qui clôture l’opus. Bien sûr, le titre éponyme retient particulièrement l’attention avec ses envolées de piano et de guitare et le dialogue père-fils, une réflexion sur leur parcours ensemble ( I remember when I was a little boy…) et sur l’importance de la transmission. Pour faire bonne mesure, on y ajoutera la cover du « Son I Never Knew » (de R.F. Greenlee), avec Kenny Neal, un slow blues relatant un sombre drame familial.

Robert Sacre