Coco Montoya : Writing on the Wall

Coco Montoya : Writing on the Wall

Alligator RecordsRéférences catalogue : ALCH 5014

Henry « CoCo » Montoya est un membre éminent de la grande famille des bluesmen, il est né en 1951, à Santa Monica, CA et il a 30 ans de carrière au compteur. Il a démarré aux drums (mais déjà intéressé par la guitare) et fut remarqué vers 1975 par Albert Collins qui le prit sous aile et l’aida à développer ses talents de guitariste. Quelques années plus tard, c’est John Mayall qui lui demanda de rejoindre ses Bluesbreakers avec lesquels il passa dix ans, apparaissant sur sept albums de Mayall. En 1995, il grava trois albums sous son nom pour Blind Pig Records puis, en 2000, trois albums pour Alligator Records suivis de deux albums pour Ruf Records et, depuis 2017, trois albums encore pour Alligator, ce qui fait au total onze albums sous sa signature. Pour ce nouvel opus, il a choisi ses fidèles accompagnateurs de tournée, Jeff Paris (keyboards, compos, prod.), Nathan Brown (bass), Rena Beavers (dms) et son producteur de prédilection Tony Braunagel (+ dms). Concrètement, cela donne un album où Montoya justifie sa réputation de soul singer avec une voix exsudant la passion et de guitariste exceptionnel, incendiaire comme disent certains, et cela tout du long. Montoya a composé ou co-composé cinq des treize faces gravées au studio de J. Paris. À noter, une version vitaminée et rentre-dedans de « You Got Me (Where You Want Me) » de Don Robey, interprété en son temps par B. Blue Bland avec, ici, l’apport appréciable de Ronnie Baker Brooks (gt, vo), à retrouver encore dans « Baby You’re a Drag », vitaminé, punchy et passionné qui commence en talking blues. Notable encore « A Chip and a Chaira » en slow, avec en guest Lee Roy Purnell, slide guitar ou l’onirique et planant « What Did I Say », une ode à l’introspection et encore l’intense et menaçant « Late Last Night » en medium , de même que le dynamique « Be Good to Yourself », un conseil judicieux, exultant et surtout une belle version du « Stop » de Lonnie Mack, un slow blues poignant et tragique. Un musicien à revoir en concert au plus tôt.

Robert Sacre