Debbie Bond : Blues Without Borders
Blues Root Productions ‐ Références catalogue : BRP2021
Debbie Bond est une chanteuse/guitariste et compositrice américaine qui s’est impliquée depuis longtemps dans son Alabama Blues Project pour promouvoir et maintenir en vie l’héritage « blues » de son État. Elle a travaillé avec Willie King, mais aussi Johnny Shines, Shar Baby, Eddie Kirkland, ce qui a fortement influencé son propre style guitaristique. C’est une activiste qui, avec son mari (anglais) Rick « Radiator » Asherson aux claviers et à l’harmonica, colporte et partage son message aux quatre coins du monde. Avec ce cinquième album, on a le fruit d’un projet de début 2020 perturbé par la pandémie Covid. Il a nécessité le recours à Internet avec cinq studios en ligne et dix invités (US et UK), ce qui a bien fonctionné. Le résultat est là, probant. Bravo à la technologie moderne ! L’album démarre en fanfare avec un puissant « High Rider Blues » avec un trio de guitare, drums et harmonica puis il donne la parole à Léa Gilmore associée dès le départ au concept du projet et qui chante en duo avec Bond le bien nommé titre éponyme « Blues Without Border », une prière pour la paix et la guérison que Gilmore a co-composée. Puis, Bond se lamente sur un amour raté dans « Blue Rain », un blues où son jeu de Telecaster est bien mis en évidence, comme dans « Let Me Be », tandis qu’elle donne quelques explications sur le surnom de son homme dans « Radiator », une face soul avec saxophones en liesse (Ray Carless et Brad Guin). Quant à « Shades of Blue », une ballade sur les aléas de l’amour, Bond lui donne un petit cachet country de bon aloi. On notera encore « Let Freedom Ring », un hommage appuyé à Martin Luther King (… He had a dream… free at last) et « Road Song », en conclusion de l’opus, qui traite avec entrain de la vie du couple Bond-Asherson, toujours par monts et par vaux dans le monde entier.