Didier Laloy : Symphonic / Dyad : Komorebi Live
« J’ai toujours rêvé de serrer la main du premier violon. Le milieu classique m’a toujours fait fantasmer. » Ces mots de Didier Laloy, vous les découvrirez mercredi sur le site de JazzMania, lorsque nous publierons le long entretien qu’il nous a accordé. Mais Didier Laloy ne sait pas lire la musique. Il a beau être boulimique et multiplier les projets, sa dyslexie ne lui a pas permis d’étudier le solfège… Très jeune, à l’initiative de Marianne Uylebroeck qui lui fait comprendre que dans ce cas « il peut faire sans », il empoigne l’accordéon diatonique et se tourne vers les musiques du monde, tentant ainsi de ravaler ses frustrations.
Pour l’anniversaire de ses trente années de scène, c’est un magnifique cadeau qui lui est offert par son producteur Poney Gross, de Zig Zag World. Celui-ci lui fait rencontrer les musiciens de l’Orquesta Del Lyceum De La Habana (conduit par José Antonio Méndez Padrón et constitué d’une petite trentaine d’âmes) avec lequel il va échafauder les plans du projet « Symphonic ». De leur côté, Jean-Luc Fafchamps et Gwenael-Mario Grisi se chargent de réarranger quelques titres emblématiques de Didier pour les configurer en mode orchestre symphonique. Un répertoire qui se complétera par quelques titres conçus sur mesure par trois jeunes compositeurs cubains.
Ici, la musique de Didier Laloy « tangotte », elle virevolte, se love dans la valse ou se cinématographie…Elle prend de nouveaux accents, les couleurs de La Havane et multiplie les échanges par-delà l’Océan. Une belle réussite !
Avec Dyad, on entre dans une dimension diamétralement différente : celle du duo. Un projet de plus à mettre à l’actif de Didier Laloy qui en a déjà fondé quelques-uns (parfois augmentés) ! Belem avec Kathy Adam, « Water & Fire » avec Quentin Dujardin, ou le plus récent Duplex, avec le violoniste Damien Chierici…
Ce duo-ci est formé avec le contrebassiste français Adrien Tyberghein que Didier Laloy a côtoyé à l’occasion de « Water & Fire ». C’est un accordéon « pur jus » (ou presque) qui donne la réplique à une contrebasse virevoltante qui se joue à l’archet (ou pas), avec moult trafics de sons et qui accepte les effets de looping. On imagine sans mal le succès que ce duo rencontrera sur les scènes. Leur musique ne se refuse aucun croisement : rock, jazz et folk. Une touche de plus à l’accordéon de Didier !
À l’occasion de ce trentième anniversaire, retrouvez Didier Laloy en concert près de chez vous, dans l’une ou l’autre configuration : didierlaloy.be.
Didier Laloy en interview, ce mercredi sur le site de JazzMania.