Diemen Sniep : Life Without Adrenaline
Et de l’adrénaline il y en a dans la première sortie de ce nouveau groupe liégeois ! Un quatuor qui pratique un noise rock solide, dur, mais qui sait aussi multiplier les temps pour de la respiration, pour des accalmies car nous évoluons ici dans des ambiances axées sur le sombre, l’opacité, le noir… Avec une voix placée au niveau des instruments. Sans mise en évidence, elle reçoit juste une partie égale à celle réservée à chaque instrument. Sans omettre les parties dédiées à l’électronique. Six titres composés d’un seul mot (à l’exception de « The Heat ») composent cet album, disponible en format digital ou vinyle. L’introduction d’un calme relatif se mue en une belle complainte atmosphérique et puissante. S’ensuit le single « Pest » et son obsédant riff de guitare répétitif, headbanger à souhait, avant qu’une touche électro n’achève le titre. Sans transition, l’instrumental « Noir » arrive et nous promène entre noirceurs et éclaircies. Il fait place au grandiose « The Heat ». Pendant onze minutes, Diemen Sniep va justifier toutes les promesses placées en ce groupe. Rythmique assourdissante, cris, explosions puis un léger relâchement mais la machine est prête à repartir. Ce qu’elle fait avant de nous faire atterrir dans la douceur. Que prolonge le piano de « Consequences » en accompagnement de sons bien noise et d’une voix trafiquée. « Cavern » en fin de parcours résume la marque sonore du groupe : l’évanescence, le cristallin, les assauts, le martèlement, l’obsédante répétition et la séparation dans l’apaisement. Un premier album passionnant.
L’interview de Chad Levitt, l’instigateur de ce groupe, de ce projet, vous sera proposée ce mercredi dans JazzMania.