Dominic Miller : Vagabond
Dominic Miller prétend – et on veut bien le croire – que son jeu musical a fortement évolué depuis qu’il a rencontré le bassiste gallois Pino Palladino et le batteur français Manu Katché. Ce qui annonce un peu la couleur de ce qui suit… Auparavant, il avait déjà côtoyé d’autres personnalités fortes du secteur pop / rock cette fois, comme Chrissie Hynde (The Pretenders) ou encore Mark King, au sein du groupe à succès Level 42. Sans oublier bien évidemment Sting dont il est le guitariste depuis plus de trente ans ! Aucun de ceux que je viens de citer n’apparaît au générique de « Vagabond », le troisième album que le guitariste argentin enregistre pour le compte d’ECM, après « Silent Light » (2017) et « Absinthe » (2019). Tandis que Dominic Miller prend en charge les parties de guitare (toujours) acoustique et rien qu’elles, Nicolas Fiszman récupère sa basse (toujours) électrique, après nous avoir offert un album de… guitariste remarqué. Le quatuor se complète avec le batteur Ziv Ravitz – très présent en Belgique ces derniers temps – et Jacob Karlzon aux claviers, particulièrement impressionnant au piano. Disque court (trente-deux minutes sur la platine) mais lumineux, apaisé et apaisant, « Vagabond » déploie ses huit titres en mi-tempo jazzy. C’est beau et rempli de sérénité, comme un paysage nordique vu avec le regard d’un musicien du Sud.