Dooom Orchestra : Our Sea Lies Within
Amateurs de doom metal, passez votre chemin. Il n’y a rien de damné, rien de perdu ici. Seule règne une débordante joie de vivre. Celle en l’occurrence qui émane d’un véritable orchestre. Une douzaine de musiciens et de musiciennes, la plupart assez jeunes, rassemblés et conduits par Francesco Cigana. Etabli à Padoue, le Dooom Orchestra existe depuis 2018 et, fort d’une trentaine de concerts/performances, présente cet album carte de visite au titre volontairement poétique. Cigana y imprime la cadence, officiant à la fois à la batterie, aux percussions et à divers objets. À ses côtés, des cuivres (saxophones alto et ténor), des cordes (violons, violoncelle, guitare électrique), un piano, une basse électrique, des percussions avec tabla, et une énigmatique chanteuse (Nina Baietta) qui s’annonce dès les premières mesures. Le tout déborde de vitalité et de vivacité. Des compositions à la fois espiègles et assumées, chamarrées, parfois trépidantes. Loin de l’orchestre académique, le Dooom – avec trois o – est un véritable atelier, un workshop en constante évolution, une fabrique musicale artisanale où l’on se plaît à parcourir les innombrables couloirs sans crainte de s’y perdre.
