Emily Allison & Boris Schmidt : Treehouse Days
Écouter le premier morceau de l’album « Treehouse Days » d’Emily Allison et Boris Schmidt, c’est comme écouter une prière et puis s’élever. C’est se trouver en légère apesanteur, et cependant jamais très loin de la terre (ou peut-être d’un dallage en granit précieux bien patiné). Voix céleste et contrebasse enracinée nous emmènent en promenade au pays des songes et au cœur de forêts imaginaires. Depuis deux ans à peine, le duo développe, avec une complicité certaine, des rêveries folk et des élégies mi pop, mi jazz. On y parle de nature, des quatre éléments, de rapports amoureux ou de sentiments avec beaucoup de délicatesse. La chanteuse (n’a-t-elle d’ailleurs jamais chanté aussi bien ?) s’accompagne de quelques discrets claviers qui propagent des nappes moelleuses ou, parfois, des chuchotis aux accents celtiques ou médiévaux. Boris Schmidt, quant à lui, accompagne son jeu de contrebasse nuancé – et parfois plus enhardi – de « backing vocals » raffinés. Et pour ajouter, ici ou là, quelques délicieux cirrus dans ce ciel pur, le duo invite Claire Parsons et Leander Moens à se joindre aux chœurs.
On pourrait peut-être rapprocher le monde de ce duo singulier à celui d’une Stina Nordenstam, Becca Stevens ou d’une Mara Carlyle. Mais « Treehouse Days » a quelque chose de bien à lui. Il se dégage de cet album, à la sincérité évidente, une sensation de dépouillement frissonnant et de bien-être chaleureux. Et on en redemande.
Actuellement en tournée en Wallonie et à Bruxelles : www.leslundisdhortense.be.
