Erik Truffaz : Rollin’

Erik Truffaz : Rollin’

Blue Note / Universal

Ces airs que l’on sifflote instinctivement, ces thèmes à jamais imprimés dans nos mémoires, Erik Truffaz les a rassemblés dans un seul package : « Rollin’ ». A sa façon, avec une modernité et un naturel qui lui appartiennent, avec une approche et une ouverture particulières. Et on adore ça ! Feuilleter les albums de vieux souvenirs. C’est bourré de références de notre passé, ça a le goût de la madeleine de Proust, on y retrouve plein de légendes. Pêle-mêle : Jacques Tati, Morricone, Sautet, Philippe Sarde, Henri Verneuil, John Barry, Miles, Fellini, Georges Lautner, … Rien que des légendes on vous dit ! On s’échappe dans le ciel derrière le rire sarcastique de Fantômas, on se faufile dans les rues de Paris à bord de la Citroën ID 19 des Tontons Flingueurs, on se balade sur les plages de Saint-Marc-sur-Mer à la recherche de Monsieur Hulot, … On y croise même le regard charmeur de Lord Brett Sinclair !

« Rollin’ » est un magnifique album que l’on peut relire à volonté car il ne dure qu’une petite demi-heure. Il se dégage de ce disque un petit parfum de bonheur (vous lirez à ce sujet, mercredi, la première intervention d’Erik Truffaz lors de l’entretien qu’il nous a accordé). Cette musique illumine les visages de ceux qui l’écoutent. Pour la bonne forme, notons que Camélia Jordana est magnifique dans le rôle de Marilyn (« One Silver Dollar »), que Erik Truffaz s’entoure ici de nouveaux musiciens (à l’exception du fidèle bassiste Marcello Giuliani) et que sa compagne, Sandrine Bonnaire, nous lit la cinquième lettre que Rosalie adresse (en vain) à César… On attend déjà la suite, « Clap », avec impatience !

Erik Truffaz en interview dans JazzMania ce mercredi 26 avril.

Yves Tassin