Franck Amsallem Sings
teaser Franck Amsallem Sings Vol. II from Franck Amsallem on Vimeo.
Franck Amsallem Sings (vol.II, Fram Music)
Né en 1961, Franck Amsallem s’est envolé pour les Etats-Unis dès l’âge de 20 ans et s’est inscrit au Berklee College of Music de Boston, avant de se fixer à New York où il a côtoyé Gerry Mulligan, Charles Lloyd ou Jerry Bergonzi. En 1990, il enregistre “Out A Day”, avec une rythmique de rêve : Gary Peacock et Bill Stewart. Un grand pianiste est né mais aussi un compositeur de talent : écoutez Running After Eternity, Out A Day ou On Your Own, ces thèmes n’ont pas pris une ride. Suivront d’autres albums passionnants avec le saxophoniste Tim Ries, “Regards” avec Scott Colley et Bil Stewart, “Is That So” avec le batteur Leo Parker, “Years Gone By” avec Ricardo del Fra et Daniel Humair, “On Second Thought” avec Johannes Weidenmuller et Marc Miralta, à chaque fois avec un répertoire composé essentiellement de compositions personnelles. En 2002, Franck Amsallem rentre en France et, l’année suivante, il enregistre “Summer Times”, un album consacré à l’American Songbook puis “A Week In Paris” dédié à Billy Strayhorn avec la chanteuse Elisabeth Kontomanou. Désormais, le virage est pris : “Ces temps-ci, le jazz me parle à travers les chanteurs et leurs chansons. Chanter représente la forme la plus épurée de toute expression musicale.” En 2009, sort l’album “Franck Amsallem Sings”, en piano-voix solo. Et voici que sort le volume 2, en compagnie de Sylvain Romano (contrebasse) et Karl Jannuska (batterie). Ses références ? Nat King Cole et Mose Allison : des chanteurs au timbre doux, aux inflexions tendres mais dotés d’un solide sens du rythme. Le répertoire ? De grands classiques : Body And Soul, It Could Happen To You, Just One Of Those Things, How Deep Is The Ocean. D’autres chansons moins connues : Never Will I Marry de Franck Loeser, Two For The Road d’Henry Mancini. Un petit détour par le Brésil : Dindi d’Antonio Carlos Jobim. Et une composition originale : Paris Remains In My Heart avec des paroles d’Elisabeth Kontomanou. Un album qui ravira les amateurs de jazz vocal et les nostalgiques. Personnellement, je préfère le pianiste-compositeur au chanteur interprète de standards. Un avis subjectif : à vous de voir.
Claude Loxhay