Gaïsha : Ana Aïcha
Premier album pour ce passionnant nouveau groupe / projet axé autour de la chanteuse, joueuse d’oud, belgo-marocaine Aïcha Haskal. À ses côtés, six musiciens belges au background bien étoffé puisqu’ils ont joué, entre autres, dans des formations aussi diverses que Sioen, Antwerp Gipsy Ska Orchestra, De Bieren Geren, The Moon Invaders, Echoes Of Zoo ou Absynthe Minded. Un melting pot de styles, dû au passé de ces musiciens, qui inclut la pop, le ska, le jazz ou le rock et qui va imprimer l’originalité de Gaïsha. L’idée prépondérante de ce projet était de mettre en avant la musique orientale avec des grooves psychédéliques, dansants, décalés, et d’y ajouter des chants essentiellement en arabe. Sans oublier d’inclure également un peu de chanson française. Ces deux titres « Gand la nuit » et « L’amour digital » nous valent quelques sonorités qui nous font penser à Aksak Maboul voire à une jeune Brigitte Fontaine ! Quelques fois, la guitare d’Edouardo Vega nous surprend quand elle part dans des sonorités surf ! Avec le soutien des claviers, on pourrait dire que le groupe s’est trouvé un style vraiment unique, sorte de world surf rock déjanté, quelque peu surréaliste, qui inclut même un peu de twist, de rap, du ska, du reggae dub. Et par-dessus la voix singulière, imposante d’Aïcha qui sait passer de la caresse à la harangue sur des compositions régulièrement captivantes, inventives, déconcertantes. Les B52’s ou le Tom Tom Club de la world ! Car ceci est aussi très fun. Une belle révélation, une curiosité, que l’on se réjouit de voir sur scène. Ils nous ont même mis une jolie pochette autour de tout cela !