Galaguerre : Waterworld
Formé en 2020, Galaguerre sort un premier album avare de renseignements. Les quatre ou cinq musiciens sont relativement discrets puisqu’ils ne fournissent aucune information, ni sur eux, ni sur les instruments utilisés pour les neuf titres du cd. A leur écoute on discerne des guitares, une basse, des synthés, une boîte à rythmes. Sans oublier un chanteur pour lequel on émettra quelques réserves sur l’accent anglais. Mais finalement, ce n’est pas cela qui importe. Galaguerre joue un post-punky dansant à la réminiscence un peu goth, un peu dark wave. Une musique s’échappant de nappes brumeuses, sombres, atmosphériques (« Bloody Movie ») et issue majoritairement des eighties alternatives anglaises. On pense beaucoup à The Cure (la voix et la guitare de Robert Smith), parfois à Joy Division (la basse de Peter Hook) ou à la rythmique d’OMD. Les guitares fournissent la trame mélodique mais elles peuvent aussi se faire plus tranchantes, noisy, voire dissonantes. Le groupe joue aussi la carte de la répétition, de la lente progression, avec une volonté de pousser l’auditeur vers l’hypnose ou l’étourdissement. La singularité de la musique de Galaguerre viendra essentiellement de sonorités évocatrices du monde de la mer via des nappes de synthés. Pour des suggestions de mondes aquatiques, « cris de dauphins »… On comprend dès lors mieux le titre de cet album qui, s’il n’est pas renversant, se montre musicalement convaincant.