Halva : Musafir
Quand la multiculturalité s’invite chez nous, elle nous donne Halva. Un groupe basé dans la région de Gand où l’album a été enregistré, et qui comprend huit musiciens issus de la world music qui se sont trouvés / retrouvés (ceci est leur troisième album) pour nous proposer une musique assez hétéroclite aux influences grecques, roumaines, turques, bulgares ou arabes. Reflétant de cette manière l’origine de ses membres. Si trois d’entre eux sont belges, les autres viennent d’Allemagne, d’Angleterre, d’Israël, de Grèce et de Turquie. Autour de violons, violoncelle, clarinette, accordéon, percussions, qanun ainsi qu’une joueuse de ney qui est aussi la chanteuse du groupe, le voyage commence. Entourant les compositions du violoniste Nicolaas Cottenie, tête pensante et leader du groupe, chacun semble être venu avec d’évidentes influences, chacun s’impose quelque peu et se fait, dès lors, seconder par les autres. Nous passons ainsi d’un pays à un autre. Des images, des sonorités, des rythmes de ces contrées s’imposent à notre imagination. Les envies de danser, de faire partie de la fête, de taper des pieds, des mains sont régulièrement présentes. On se laisse emporter par le son cristallin du qanun, par le charme des cordes ou par leurs envolées, par des mélodies orientales, parfois par des sonorités un peu plus graves. Mais dans son ensemble, cette musique invite à la joie, à l’allégresse, à la danse et quelquefois à la rêverie. Et, fédératrice, elle condense le tout comme sur la plage finale « Hora mare ». Un univers musical qui rassemble et devrait plaire à une large audience adepte des musiques du monde, légères et festives.