HOST : Kos

HOST : Kos

Autoproduction / Inouïe distribution

HOST n’est pas un groupe norvégien (il existe d’ailleurs un autre HOST, norvégien lui…). Cependant, tout pourrait le laisser supposer. Le titre de l’album (« Kos ») signifie l’art de cultiver les bons moments en norvégien. Et ce groupe toulousain de lancer des passerelles entre « une randonnée dans les Pyrénées et une balade à travers les fjords… » Le groupe est mené par le guitariste et principal compositeur (8 des 9 titres de l’album) Dorian Dutech que l’on entend également épisodiquement au glockenspiel. A ses côtés Carla Gaudré (saxophones, claviers, compositrice du 9ème titre), Pierre Terrisse (basse) et Théo Teboul (batterie, claviers) + quelques invités (un chanteur sur un titre, un trompettiste sur un autre et un second saxophoniste sur un dernier). Après un premier album (« Doppler » en 2017), HOST nous propose donc cette nouvelle réalisation. Je ne parviens pas à partager ce que le groupe ressent (« amoureux de la montagne et des grands espaces, HOST tient à faire ressentir l’air frais des hauteurs dans ses compositions qui mélangent volontiers des racines norvégiennes à la langue d’Oc »). Cela ne signifie pas que l’album n’est pas réussi, mais il faudra gratter longtemps pour trouver les racines norvégiennes. La musique du groupe fait plutôt penser à un mélange d’influences : jazz sûrement comme dans le lyrique « Kaldt », peut-être le titre le plus proche de ce qu’on peut attendre de la musique norvégienne dans son introduction, de la fusion par moments et le plus souvent du post-rock (les moments survitaminés à la Mogwai ou Explosions in the Sky ne manquent pas). Certainement intéressant, mais déroutant dans la démarche.

Sergio Liberati