IamWill au Bonnefooi (Bruxelles, 05/11/23)
Guillaume Vierset a toujours eu un pied dans le jazz et un autre dans le rock. Il a autant été bercé par Scofield et Metheny que par les chanteurs folk/rock du style de Nick Drake ou Neil Young. Depuis quelques années, en jazz, il a jeté ses partitions et fait confiance à son instinct et à l’improvisation. Guillaume a toujours eu un besoin viscéral de liberté.
Avec IamWill, il a aussi jeté le jazz (mais c’est quoi le jazz ?) et s’est surtout affranchi des étiquettes et des frontières. Le voici en songwriter folk. Dans ce projet solo, guitare-voix, il se met encore plus à nu et propose des compositions douces-amères et légèrement désabusées.
La voix est fragile et se fond parfaitement aux paroles aussi tendres que sarcastiques écrites, pour la plupart, par David – Sharko – Bartholomée. Devant ses deux micros, pour moduler sensiblement les effets, il use aussi de trois guitares dont il tire, en alternance, des mélodies douces ou des riffs tranchants. Et puis, il choisit également des accords inattendus qui donnent à sa musique un cachet singulier.
Ce concert intime, dans la petite salle du Bonnefooi ce dimanche soir, invite à la rêvasserie et à la mélancolie. Guillaume Vierset se raconte au travers de « Grass Green », « 1999 » ou encore « Place with no Memory ». Il parsème son discours d’anecdotes amusantes et touchantes. C’est une collection des petits moments de vie, de blessures et de souvenirs, de tendresse et de paix (et, par les temps qui courent, c’est plutôt bienvenu).
IamWill rode son projet qui va sans aucun doute l’emmener vers d’autres scènes, belges et internationales. C’est, en tout cas, ce qu’on lui souhaite.
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avec Jazzques !