Ink : African Roots
Trebim Music / Jazzin Translation
« Racines africaines » c’est une évidence, mais il ne faut pas oublier d’y inclure le jazz. Ce dernier étant le principal style de musique joué par ce groupe français emmené par le batteur compositeur Victor Gachet. Pour cet album, son quartet (batterie, piano, saxophones, basse, plus une trompettiste invitée) est renforcé par deux musiciens burkinabè aux chant, kora, balafon djembé et percussions. Et ce sont eux qui apportent cette touche africaine spécifique à de nombreuses plages de l’album. Deux univers musicaux se rencontrent dans leur union. D’un côté, il y a le jazz moderne, contemporain qui évolue dans la tradition spécifique à ce genre de quartet et de l’autre il y a les traditions orales et les rythmiques africaines complétées par les belles sonorités, les mélodies du balafon et de la kora. Le très beau et délicat « Maloya » en est un bel exemple. Quant aux percussions africaines, elles bénéficient de trois titres nommés « Interlude 1,2,3 » pour s’exprimer en tant que duo et briser les codes et les barrières. L’union entre les deux cultures est parfaitement réussie sur certaines plages. Je pense notamment à « Tchemogo » et « Mandara ». Mais on ressent aussi ce dilemme des choix qui ont dû s’opérer. L’association n’est pas omniprésente : parfois c’est jazz, parfois c’est world, parfois on fusionne avec grâce, mais on évite les turbulences ! On se retrouve face à un album intéressant, un album d’ouvertures, la rencontre de deux cultures qui s’apprivoisent et se respectent. Et elles nous offrent quelques très bons moments.