
IWD #6 : Naíma Acuña (In&Out Jazz, Espagne)


Naíma Acuña © D.R. / In&Out Jazz
Une nouvelle voix au travers de quelques mains
Naíma Acuña est une percussionniste de renom qui se distingue par sa polyvalence et son style personnel. Son talent exceptionnel lui a valu d’être sollicitée pour participer à des projets prestigieux dans divers styles musicaux.
Reconnaissances et publications…
Son talent a été reconnu par des magazines internationaux tels que Jazzwise Magazine et JazzMagazine, ainsi que par des musiciens de renom tels que Greg Osby ou Mulgrew Miller. Elle a été louée pour sa dextérité et sa présence sur scène dans plusieurs publications.
Performances et festivals…
Naíma a participé à d’importants festivals de jazz et à des événements musicaux dans le monde entier. Du festival international de jazz LangnauJazz Nights en Suisse avec le projet du saxophoniste Greg Osby, qui comprend également des noms renommés tels que Matt Brewer, Marquis Hill, aux concerts à la Philharmonie de Luxembourg, Elbphilharmonie Hamburg, Kolner Philharmonie avec le projet de l’accordéoniste Joäo Barradas, qui comprend également le saxophoniste Mark Turner.
Collaborations de haut niveau…
Tout au long de sa carrière, Naíma Acuña a collaboré avec une liste impressionnante de musiciens renommés, dont Pablo Held, Wolfgang Muthspiel, Jasper Hoiby, Matt Brewer, Marquis Hill, Greg Osby, Mark Turner, Joel Ross, Joao Barradas, Abe Rábade, Jorge Pardo et bien d’autres encore. Sa polyvalence et sa capacité à s’adapter à une variété de styles musicaux ont fait d’elle un choix recherché pour de nombreux projets et enregistrements, y compris des collaborations avec des artistes tels que C. Tangana.
Nous espérons que vous apprécierez l’interview qu’elle nous a accordée !
Quand et comment la musique est-elle apparue dans votre vie ? Quel souvenir gardez-vous de votre premier contact avec la musique ?
Naíma Acuña : Elle est apparue alors que je n’étais qu’un bébé. Mes parents m’ont emmenée voir Miles Davis au Royal Festival Hall de Londres alors que je n’avais que quelques mois et que je me trouvais dans un petit panier en osier. Mon premier contact avec la musique s’est fait avec le guitariste Ike Isaacks, mentor de guitaristes tels que Martin Taylor et mon père, José A. Acuña, qui est également guitariste. Dès mon plus jeune âge, Ike et mon père jouaient ensemble à la maison et j’essayais de les imiter avec une petite guitare jouet ou un clavier.

Naíma Acuña © D.R. / In&Out Jazz
Quand le jazz est-il entré dans votre vie ? Que signifient pour vous le jazz et la musique improvisée ?
N.A. : Depuis mon plus jeune âge, il y avait toujours du jazz à la maison. Je me souviens en particulier d’un album qui était joué de façon répétée : « Eastern Rebellion 3 » de Cedar Walton, entre autres. Le jazz est une expression artistique, un langage universel fascinant doté de créativité, de liberté et d’expression personnelle. C’est un espace sonore dynamique où le musicien explore, se connecte et communique. L’improvisation ajoute un élément de surprise et de spontanéité, ce qui est l’une des nombreuses choses qui la rendent si spéciale.
Parmi toutes les collaborations que vous avez eues avec des artistes de renom, quelles sont celles que vous retiendriez ? Qu’avez-vous appris de ces artistes ? Que pensez-vous qu’ils aient appris de vous ?
N.A. : Je les citerais toutes, car elles ont toutes été très spéciales : Mark Turner, Jasper Høiby, Greg Osby, Pablo Held, Mulgrew Miller, Joel Ross, Matt Brewer, Wolfgang Muthspiel… Très brièvement, il y a un facteur commun : la discipline, l’exigence, le professionnalisme et le respect absolu de la musique. Ils sont profondément conscients du « pourquoi » et de la « raison d’être » de ce qu’ils jouent à un moment donné, s’ils apportent vraiment quelque chose à la musique et à la connexion avec les musiciens avec lesquels ils jouent.
Que pensez-vous qu’ils aient appris de vous ?
N.A. : Plutôt que de leur apprendre quelque chose, je pense que je leur ai offert une perspective différente sur la façon de jouer musicalement et de prendre soin du son de la batterie.
Composez-vous et écrivez-vous de la musique ? Si oui, à quoi ressemble votre processus de composition ?
N.A. : C’est une fusion de mélodies complexes mais accessibles, avec des harmonies complexes et sophistiquées, combinées à une variété de rythmes allant du plus subtil au plus énergique, influencés par de nombreux types de musique.
Quels sont vos points forts en matière d’interprétation et de composition ?
N.A. : Je pense que ce sont la créativité, l’interaction musicale, la polyvalence, le rythme et le son.
«La musique est un élément fondamental de ma vie, une forme de catharsis personnelle.»
Vous avez de nombreux admirateurs et adeptes. Beaucoup d’entre eux disent que vous avez un style très distinct, avec une forte identité. Quelles sont vos plus grandes influences ? Pourriez-vous nous recommander un album ? Et un qui vous met en vedette ?
N.A. : Ali Jackson, Brian Blade, Karriem Riggins, Georges Spanky Mcurdy et Tyshawn Sorey, Eric Harland, Rodney Green, Richard Spaven et Jojo Mayer. Je recommande l’album « Echolocation » de Ben Solomon. Pour un album où je figure, je dirais le plus récent : « Reflexividad » de mon saxophoniste Daniel Juárez.
Pourquoi faites-vous de la musique ? Quel est le but ou la recherche qui sous-tend votre création musicale et votre existence ?
N.A. : La musique est un élément fondamental de ma vie, une forme de catharsis personnelle qui me permet de libérer des émotions qu’il m’est parfois difficile de communiquer avec des mots. C’est un processus artistique qui me permet d’expérimenter, de créer et, simultanément, de communiquer et d’inspirer, ce qui, pour moi, est l’un des plus beaux aspects du métier de musicien.
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