Jasmine Myra : Rising
Sur les photos d’elle dont nous disposons, Jasmine Myra affiche un visage de jeune chanteuse pop, sans doute un brin mélancolique. Mais ça, c’est pour les photos, pour « la » photo. Celle du gardien de but qui accomplit une parade acrobatique… sans qu’elle soit tout à fait nécessaire. Se méfier des photos de presse… et se fier au ressenti, rien qu’au ressenti. Celui du plaisir que l’on emmagasine à l’écoute de cette musique mature, relaxante, sans être nombriliste, sans tomber dans la facilité. Car les apparences peuvent être trompeuses. Tenez, il y avait cet album, « Horizon », que la saxophoniste anglaise nous avait livré il y a deux ans, et dont ce « Rising » représente une suite logique, sinon évidente. Figurez-vous que « Horizon » racontait en fait – sous la forme de notes et de titres – la cruelle expérience de l’enfermement. Celui que Jasmine Myra a connu elle-même dans un parcours rendu compliqué par une santé mentale fragile. Il y a peu, un ami qui venait de perdre son papa m’affirmait, à l’heure des condoléances, que la musique possède la faculté de guérir les maux. Quel que soit le genre, quel que soit le mal qui vous atteint, scrutez l’« Horizon »… Il y a fort à parier qu’il existe, quelque part dans le Cosmos, au bout d’un voyage spirituel ou contemplatif, une musique qui apaisera vos douleurs ; une Naïsam Jalal (« Healing Rituals ») ou encore une Jasmine Myra, dont la vocation semble évidente : productrices de bien-être…
