Jimmy Carpenter : The Louisiana
Gulf Coast Records ‐ Références catalogue : GCRX-9040
J. Carpenter (chant, saxophone et guitare) est installé à Las Vegas, mais il a vécu une douzaine d’années à la Nouvelle-Orléans, et quand Mike Zito, le boss de Gulf Coast Records lui a proposé d’enregistrer un album dont le thème serait la Louisiane et des musiques composées par des icônes comme Allen Toussaint, Fats Domino, Chris Kenner, Dr. John, etc. … il a été plus qu’emballé, il s’est associé à des musiciens hors pair, à commencer par Mike Zito lui-même (gt) avec Casandra Faulconer (bs), John Gros (p, B3 organ) et Wayne Maureau (dms). C’est « Louisiana music 100 % proof » et on démarre en beauté avec des versions excitantes de « I Hear You Knocking », festif et enjoué, suivi, plus loin, par « Travelin Mood », festif aussi, avec guitare slide, 2 morceaux auxquels Fats Domino et Dr. John ont donné une belle notoriété. Idem avec le « Something You Got » de C. Kenner, en slow, avec J. Gros en pleine forme au piano, de même que Carpenter au chant et saxophone, comme dans toutes les autres faces et même à la guitare dans un “I Got Loaded (I Feel Alright) », hilare et enjoué. Dans « Barefootin’ » un classique du saxophoniste Robert Palmer (1966), Carpenter s’en donne à cœur joie au saxophone et en chantant : « The little girl with a red dress on… marcher et danser pieds nus, quel pied ! ». Il y a beaucoup de nostalgie et de retenue dans la belle ballade « All these Things » d’Allen Toussaint / Art Neville; tout le reste est à l’avenant comme « Those Lonely Nights » (1955, Earl King + Johnny Gt Watson +…) le classique absolu des amateurs de dance floors, avec sa mélodie magique, irrésistible, etc., la belle ballade « Bring It on Home to Me » (de Sam Cooke) jusqu’à « Rockin’ at Cosimo’s », l’instrumental exultant et bourré de swing qui clôture l’album et rappelle l’influence capitale du studio d’enregistrement de Cosimo Matassa dans la conservation et la diffusion des musiques de NOLA et de la Louisiane. Une belle réussite, recommandée à tous les amateurs des musiques de la Crescent City et de l’État du Pélican… et aussi aux autres, bien sûr.