Julien Tassin Trio, Sweet Tension
Julien Tassin Trio, Sweet Tension
Né à Charleroi en 1982, Julien Tassin a reçu sa première guitare à 8 ans. D’abord attiré par le blues et le rock, il découvre le jazz grâce à la Médiathèque : Miles Davis, Theolonious Monk, John Coltrane. Il poursuit ses études au Conservatoire de Bruxelles avec Paolo Radoni comme professeur. Guitariste éclectique, on a pu l’entendre dans le groupe rock Run Sofa mais aussi au sein du Crazy Moondog Band du bassiste Daniel Romeo (album “The Black Days Sessions”), en compagnie d’Eric Legnni et du saxophoniste Christophe Panzani ou dans un quartet avec Manu Hermia. Entre 2014 et 2015, Il a été en résidence au Sounds où il a testé ses propres compositions pour décider de former ensuite un trio de choc : Nicolas Thys à la contrebasse et Dre Pallemaerts à la batterie. De là, naît Sweet Tensions: une guitare aux consonances rock avec une rythmique jazz expérimentée. Un rapprochement possible avec un autre album Igloo : “Free Three” du Français Serge Lazarevitch en compagnie du même Nic Thys et de Teun Verbruggen. Une autre comparaison : le trio de Gillad Hekselman en concert au Brosella. Là où le New Yorkais d’origine juive vise la vitesse et la prouesse technique, Tassin préfère une “sweet tension” ou pour reprendre l’oxymore cher au Don Juan de Molière, une “douce violence”. Cette recherche des contrastes se marquent dans les compositions originales : des atmosphères “bluesy” (Ghost Town, Le Blues) alternent avec des grooves très rock (Escape, avec une intro de guitare tournoyante), des tempos remplis de sérénité tendue (Workin Class, Housewives, Green lady), ou des rythmes vigoureux (No Blues No More). Ma plage préférée reste ce George Harrison, splendide ballade mélodique soulignée par le jeu de balais tout en délicatesse de Dre Pallemaerts. Les neuf compositions enregistrées en janvier 2018 sont complétées par un titre de 2015, joué en solo, avec de multiples effets : histoire d’illustrer toute l’évolution du jeu de Julien Tassin.
Claude Loxhay