Korr : Tombé de la voûte
Trois musiciens. Trois improvisateurs. Une première rencontre. Un lieu. Une cave. Une pièce que l’on imagine voûtée, dans laquelle se tiennent Michel Doneda (sax soprano et sopranino), Andrea Grossi (contrebasse) et Filippo Monico (batterie et percussions). Un cercle. Un cercle qui se crée, s’entrouvre, s’ouvre, recule les limites de sa circonférence. A l’origine, à peine un bruissement. Une rumeur qui évolue en murmure. Un bredouillage qui se mute en conversation. Des sons qui résonnent sur les parois de la cave, s’entrechoquent, tentent de s’échapper, échouent, s’écrasent sur la voûte, tombent. Des sons qui chutent, retombent pour être à nouveau propulsés vers le plafond. Des sons reconnaissables, identifiables. Des sons qui s’en vont, disparaissent. Des sons qui réapparaissent. Des sons qui nous reviennent méconnaissables, indicibles, inénarrables, parfois à la limite de l’écoutable. Des manœuvres dans un sous-sol clos. Des manœuvres orchestrales dans un endroit sombre. Une tentative de voyage. De prime abord, un voyage en milieu enclos. Sur la durée, une excursion sonore qui nous fait sortir du périmètre, nous fait franchir les murs, percer la voûte.