
Kubri : Due
Piacenza (Plaisance), une ville d’un peu plus de cent mille âmes posée sur la route qui vous conduit de Milan à Bologne. Parmi elles, quatre musiciens qui ont formé Kubri : Andrea Cravedi (guitares), Nicola Perricone (contrebasse), Riccardo Cavicchia (guitare) et Vittorio Solinas (fûts). L’un ou l’autre ajoute une corde à leur arc, soit une clarinette basse ou un saz. Histoire d’enrichir un peu plus la palette sonore du quartet. « Kubri » au juste… Un mot qui, en arabe, signifie « le pont ». Compris ici comme étant l’ouvrage qui rassemble, qui relie entre eux le jazz, le post-rock, un peu de musique psychédélique… Eux vous parleront d’un axe Miles / Naked City. Mais pour le deviner, avouons qu’il faut faire preuve d’un peu d’imagination. Cela n’enlève toutefois rien à la qualité d’écoute de ce qui nous est offert, (souvent) de longs développements sinueux comme une route de campagne. Et ça, on préfère aux autoroutes monotones. Kubri ne dénote pas dans ce beau paysage transalpin, Kubri n’agresse pas. Soyez patient, réécoutez plusieurs fois ces notes de contrebasse qui introduisent ces mélodies apaisées. Et dites-vous bien que l’association Kubri avec un bon verre de Lambrusco vous conduira sans doute à un petit moment de bonheur.