La Jungle au Kiosque de Marchin, le 2 juillet 2021
C’était fin 2011, nous étions une quinzaine dans un café d’Amay, entourant un batteur et un guitariste qui allaient donner un concert d’une intensité incroyable. Une heure de pure folie, le groupe et le public ne faisant plus qu’un ! Je m’en souviens comme si c’était hier. Nous étions tous K.O. debout. Le groupe se nommait Petula Clarck. Je leur avais acheté le vinyle « Instinction » que les musiciens m’avaient dédicacé en rajoutant quelques dessins ! Onze années plus tard, ce duo montois est devenu La Jungle. Deux ans après leur prestation en clôture du Bear Rock d’Andenne, il revenait dans le coin à l’invitation du Centre Culturel de Marchin, qui mérite une petite distinction au tableau d’honneur en offrant chaque vendredi un concert gratuit. Après le rock speedé d’It It Anita, le pub rock des Welders Of Sound, les plus marrants que Daft Punk, à savoir les liégeois masqués de Mülholos, débarquait La Jungle. Batterie, basse, loops lancent le concert. Et tout se projette, s’éjecte, ça lorgne du côté du « Firestarter » de Prodigy. Mathieu empoigne une guitare, s’arc-boute, se déhanche… Le public suit. Impossible de résister à cette transe répétitive, hypnotique, dure… Il y a un côté techno qu’accentuent les onomatopées qu’il a parfois programmées…. Il est concentré sur l’armada de pédales à ses pieds, passe d’un micro à l’autre pour éructer quelques bizarreries car un concert de La Jungle c’est pratiquement de l’instrumental. L’important c’est de faire bouger en expulsant une dance super efficace qu’imprime Rémy grâce à une rythmique martelée. Et plus on se rapproche des enceintes, au meilleur c’est ! Après une heure de concert, la décapante machine s’arrête. Mais le public et le groupe (on se fout du foot !) en veulent encore. Et retour aux bases pour un rappel noise punk aux accents marqués du passé. Et retour en souveraineté de la guitare, car la basse a pris de plus en plus d’importance au fil des années me semble-t-il. On savoure une dernière gorgée de bière et on rentre chez soi car à 21 heures c’est rideau sur la place ! Qu’importe, on revient au paradis (dixit David Ricci) vendredi ! J’utilise le conditionnel mais le duo devrait revenir jouer dans le coin, à Huy, fin août.
Retrouvez le duo en interview sur le site de JazzMania.
La Jungle
Fall of the Apex
A tant rêver du Roi / Black Basset / Rockerill