Landrose : Brut
Alors qu’ils sont confinés dans le rôle de membre de la section rythmique d’une formation, certains batteurs veulent s’en détacher et oser d’autres choses. Et souvent, ces dernières sont des escapades en relation avec les machines électroniques. Après les convaincantes réalisations, live, digitales ou sur supports physiques, d’Antoine Pierre au sein de Vaague, d’Alain Delval (The Brums) via Bothlane, voici venir le batteur bruxellois David Temprano avec son projet solo nommé Landrose. Et déjà un second album (digital et vinyle) publié sur le label de La Jungle. Rien que la lecture de ce nom vous servira de précieux indice pour connaître la direction empruntée par Landrose. Un album qui associe un jeu de batterie puissant, punky, effréné avec l’énergie des musiques dance électroniques. Un album quasiment proche d’une prestation live telle que certains DJ bidouilleurs de machines la conçoivent et qui inclut bons nombres de loops et de percussions saignantes. L’album secoue, décoiffe, mais propose, malgré toute sa radicalité, des nuances dans sa « brutalité ». S’il nous propose la plage électro dance « Rear Fire Rocket » en ouverture et un électro hardcore « Watch Your Jet » presque dans la foulée, Landrose sait se rendre aussi plus accessible en proposant un mélodique « Total Chrome ». Un titre hypnotique qui s’inscrit dans une lignée incluant Astralasia voire Faithless ! Quant aux « Dead In Europa » et le bien nommé « Gros Kick » ils auraient pu figurer dans la setlist de The Prodigy ! Un petit coup de dub vient agrémenter « Angel Op », juste le temps de ralentir un peu le tempo tout comme le fait une brève « Lecture » déclamée par une voix féminine trafiquée. Pour le reste, faites flasher les stroboscopes, dégagez les meubles et accueillez la furie sonore, la tornade Landrose.
