Le dossier Intervalles du mois ‐ Septembre : Les guitaristes ECM #1
En partenariat avec la radio Equinoxe FM (105.0 à Liège et streaming), JazzMania vous proposera tous les mois un dossier musical spécifique. Chaque mois un thème, toujours sous le signe de la (re)découverte.
Le premier dossier sera consacré aux guitaristes qui sévissent sous pavillon ECM. Un label qui, vous le savez, possède une sonorité identifiable entre toutes, aérienne et limpide, ce qui fera d’ailleurs l’objet de critiques venant des puristes du jazz. Les guitaristes ECM, il n’y en a finalement pas eu énormément mais néanmoins, pour en passer les principaux en revue, deux émissions des Intervalles seront nécessaires, la deuxième partie sera, quant à elle, proposée en octobre.
1. Ralph Towner : Drifting Petals (« Solstice »)
C’est avec l’un des guitaristes les plus assidus de tous que nous démarrons ce dossier, Ralph Towner, qui est également un excellent pianiste. Il a commencé sa carrière chez ECM dans les années 70. Pratiquement tous les albums enregistrés sous son nom figurent sur le label bavarois. Côté guitare, il joue toujours en acoustique, soit sur une guitare classique 6 cordes nylon, soit sur une guitare 12 cordes métalliques. Enfin, rappelons que Ralph Towner est l’un des membres fondateurs du groupe Oregon.
2. John Abercrombie : Gimme Five (« Open Land »)
Tout comme Ralph Towner, John Abercrombie fait lui aussi partie des fidèles du label. Ou plutôt faisait, puisqu’il est décédé il y a cinq ans, après avoir enregistré une trentaine d’albums pour le compte du label ECM, toutes configurations confondues. On retrouve ici le guitariste new-yorkais en sextet avec des dialogues violon / guitare. Mark Feldman au violon.
3. Jacob Young : Eventually (« Eventually »)
On poursuit avec une première escale norvégienne : Jacob Young. Guitariste plus récent sur le label, début des années 2000 pour être précis. Jacob Young vient de publier il y a quelques mois l’album « Eventualy », en trio, son quatrième album pour le compte d’ECM.
4. Eivind Aarset : Surrender (« Dream Logic »)
La Norvège toujours, mais avec cette fois un guitariste qui sort nettement du cadre ECM, Eivind Aarset, que l’on retrouve plutôt sur les labels spécialisés en NU Jazz comme Jazzland par exemple, soit un jazz fortement coloré d’effets électroniques, comme dans ce titre où Eivind Aarset partage les pistes avec un autre spécialiste du NU jazz, Jan Bang. Eivind Aarset a régulièrement enregistré pour des musiciens du label (Andy Sheppard, par exemple), mais on ne dénombre qu’un seul album ECM sous son nom : « Dream Logic » publié en 2012.
5. David Torn : Previous Man (« Cloud About Mercury »)
Il y a sur le label ECM un autre guitariste qui s’active un peu en dehors des clous, le New Yorkais David Torn, qui lui aussi apprécie particulièrement les effets de looping, les effets électroniques. David Torn a enregistré quelques albums sous son nom pour ECM ou sous le nom de la formation qu’il a créée, notamment avec le saxophoniste Marty Fogel, Everyman Band. Tout autre chose ici avec un groupe et des musiciens catalogués prog-rock : Mark Isham à la trompette, Tony Levin à la basse et Bill Bruford à la batterie.
6. Bill Connors : Not Forgetting (« Of Mist and Melting »)
On doit au guitariste californien Bill Connors une petite poignée d’albums enregistrés pour le compte du label dans les années 70, après qu’il soit brièvement passé par la case jazz-rock « Return to Forever » (avec Chick Corea). Parmi ces albums ECM, un classique : « Of Mist And Melting ». Classique du moins dans le choix des musiciens qui composent ce quartet. On retrouve ici la section rythmique la plus célèbre du label, Gary Peacock et Jack DeJohnette ainsi que son saxophoniste vedette, Jan Garbarek.
7. Terje Rypdal : Speil (« Descendre »)
Au plus loin que l’on puisse remonter, c’est sans doute Terje Rypdal qui est le premier guitariste à avoir enregistré un album sous son nom pour ECM. Auparavant et dès la fin des années 60, il joue avec Jan Garbarek avant de lancer sa propre carrière solo. Terje Rypdal répond parfaitement aux critères éclectiques des Intervalles puisqu’il a entamé sa carrière dans le rock avant de virer au jazz. Mais sachez aussi qu’on doit à Terje Rypdal l’écriture de quelques œuvres classiques, elles aussi publiées chez ECM.
8. Jakob Bro : Strands (« Returnings »)
En comparaison avec tous les guitaristes que nous avons déjà abordés plus tôt, le Danois Jakob Bro passe sans doute pour un petit jeune. Il n’a en effet que 45 ans. Bref, il appartient à la nouvelle vague des guitaristes ECM. Ce qui ne l’empêche pas d’enregistrer avec de vieux briscards ! Comme ici, l’album « Returnings », 2018, sur lequel on retrouve Thomas Morgan et Jon Christensen pour la section rythmique ainsi que Palle Mikkelborg à la trompette.
9. Mick Goodrick : In Passing (« In Pas(s)ing »)
Nous voici déjà arrivés à la fin de ce premier dossier consacré aux guitaristes ECM, du moins la première partie puisqu’un deuxième volet vous sera proposé dans un mois. C’est avec un Américain à nouveau que nous avons rendez-vous. Non, Pat Metheny, c’est pour le mois prochain ! Ici, c’est Mick Goodrick que nous allons (re)découvrir. Un guitariste qui, selon Pat Metheny, a exercé une grosse influence sur son jeu, un guitariste décédé il y a un an et qui n’a enregistré qu’un seul album pour le compte du label ECM : « In Pas(s)ing », 1979.
La suite dans un mois…
Intervalles sur Equinoxe FM
Chaque mardi à 22 heures (rediffusion le jeudi, 22 heures)