
Le Grand Partir : Super Star
On enfourche la moto et l’on part sous la fine pluie d’un jour d’été, vers l’arc-en-ciel. La vision est troublée par la légère bruine qui arrose la visière. Qu’à cela ne tienne, le voyage promet d’être agréable.
Théo Lanau, leader et drummer, Benjamin Sauzereau (eg, p), Léo Rathier (ag, eg) et Sam Comerford (ts, cl, bass cl) nous entraînent sur des routes musicales toujours fuyantes et aux couleurs changeantes.
Les guitares scintillent sur des motifs légers et répondent aux chants enroués du sax ou d’une clarinette boisée. Des bribes de piano (« Le Parfum de la Piscine »), font écho à un drumming feutré.
Sur la route, on pourrait croiser les silhouettes de John Lurie, Ry Cooder, King Crimson, Sean O’Hagan ou encore Jim Black. Parfois, le convoi s’agite (« Paradise Vendors ») et rugit (« Super Star ») puis s’apaise et contemple (« Rozes 1824 »). Le quartette travaille également beaucoup sur le son qui fait remuer l’imagination. Les mélodies flirtent souvent avec le blues ou avec le folk dans un écrin parfois prog ou post-rock alternatif, parfois chambriste et généralement cinématographique. Le Grand Partir ne se fixe pas de frontière et va où là le vent le mène.
Allons-y avec eux.