Leïla Duclos : Fille du feu
Continuo Jazz / UVM Distribution
Il suffit parfois de lire quelques titres sur une pochette pour avoir une idée de ce que l’artiste va nous proposer. Avec ces « Mistinguett in Paris », « Toi, la Bohémienne », « Caravan » (reprise de Duke Ellington), « Chronique tzigane », … il ne peut y avoir beaucoup de doutes. La chanteuse / guitariste française s’est immergée, dans l’univers d’un jazz classique, fortement influencé par Django Reinhardt et la musique manouche depuis longtemps. Dans ses textes chantés en français, elle nous révèle sa personnalité vocale et en particulier, elle expose la virtuosité de son scat, qu’elle déclare issu de l’improvisation. Autour de son quatuor guitare, piano, batterie et contrebasse, elle a invité des musiciens prestigieux issus de la sphère manouche. Quelques guitaristes (Raphaël Fays, Ninine Garcia, Steve Laffont), un violoniste (Costel Nitescu), ainsi qu’une une section de cuivres. Tous ces instruments diversifient quelque peu les tonalités d’un ensemble essentiellement composé de « chansons françaises ». Mais elles les jazzifie à la souche manouche avec de bonnes doses de swing. C’est frais, cela flirte parfois avec la gouaille parisienne et se laisse écouter avec plaisir. A la condition primordiale d’être aussi sensible au cocktail jazz manouche, scat et chant en français. Sur le livret contenant ses textes sentimentaux et poétiques, elle rend un hommage à son contrebassiste, Claude Mouton, décédé depuis l’enregistrement de l’album.
