Little G. Weevil : If I May…

Little G. Weevil : If I May…

Autoproduction

Little G. Weevil (chant, guitare, compos) est né à Budapest (Hongrie), il y a formé son premier band en 1966 et a fait des tournées en Europe avant de partir aux USA en 2004, en Alabama puis à Memphis (TN) avant de s’installer à Atlanta. En 2013, il a participé à l’I.B.C. de Memphis et y a gagné le titre de «Best Guitarist» dans sa catégorie. Il signe maintenant son 9è album, enregistré à Budapest; il en a composé les 10 titres et, cerise sur le gâteau, les lyrics sont disponibles dans les notes de pochette. Il est effectivement un excellent guitariste et il le démontre tout du long. Sa voix, très nasale, est haut perchée et originale, mais, sans doute, ne fera pas l’unanimité. Ses partenaires sont à la hauteur, surtout le pianiste Mr. Jambalaya, disciple de Prof. Longhair mais aussi K.C. Brown (hca), Csaba Pengö (basse) et Tom Kiss (dms). Concrètement, cela donne d’excellents blues comme « One Last Time » avec des passages inspirés de guitare et surtout « We Don’t Learn Much », un slow blues de bonne facture avec solos de guitare et de piano mémorables, des hommages au New Orleans beat avec « Spy Balloon Blues » et des passages de piano à la Prof. Longhair comme dans « Gold Mine », un hommage aux Africains coincés dans un travail éreintant dans les mines d’or, au rythme de rumba avec de belles parties d’harmonica, mais ce n’est pas tout avec le remuant « Yoga Girl (Hold Me Close) », le bien enlevé « Dr. Hay, » les nerveux et humoristiques « Tingalingaling (Everybody’s Qualified) » et « Scame Me, Scam Me Not », et un second coup de cœur pour l’Afrique avec « Tribal Affairs » (un salut aux Africains se battant contre l’oppression) et pour tous ces morceaux, je renvoie aux lyrics des notes de pochette, éloquents, voire fascinants.

Robert Sacre