Louis de Mieulle : Sid€show 2

Louis de Mieulle : Sid€show 2

autoproduction

Sixième enregistrement (uniquement sous forme digitale) pour ce bassiste français installé à New-York. Ce « Sid€show 2 » sort moins d’un an après « Side$how ». Les similitudes entre ces deux œuvres sont nombreuses. On y retrouve ce même mélange original fait d’influences très diverses : jazz-rock, rock progressif (les groupes de l’école de Canterbury principalement), touches de metal (surtout au niveau de la basse), touches d’électronique. Une musique très technique, avec des ambiances musicales très contrastées, une musique passionnante avec des sonorités actuelles. Les 10 compositions, toutes instrumentales, sont de la plume de Louis de Mieulle qui est toujours accompagné, aux claviers, d’Eitan Kenner et de « notre » Casimir Liberski (les collaborations entre notre compatriote et Louis de Mieulle sont fréquentes, on les retrouve presque systématiquement sur chacun de leurs albums respectifs) et, suivant les titres, de Doron Lev ou de Raphael Pannier à la batterie. La basse de Louis de Mieulle ne se contente pas d’un rôle rythmique : elle est souvent mise en avant et contribue grandement, aux côtés des claviers très présents qui accentuent ce côté « prog », au son de l’ensemble, un peu à l’image d’un Les Claypool (Primus, The Claypool Lennon Delirium entre autres projets). Il s’agit d’un « concept album » (dans ce cas, basé autour d’un enfant bicéphale, d’un éléphant nain et d’une mouche géante), avec certains thèmes musicaux que l’on retrouve à plusieurs moments de l’album, autre caractéristique de la musique progressive des années 70. Louis de Mieulle le revendique : il apprécie le prog. Dans une interview accordée en 2015, il affirmait : « J’ai grandi avec des groupes des seventies comme Magma, Yes, Genesis, Emerson Lake & Palmer, puis Chick Corea, lequel a sorti de superbes concept albums. Ces groupes avaient de l’ambition et moins de barrières que les groupes d’aujourd’hui. C’était une époque où les musiciens prenaient des risques et mélangeaient les influences ». Voici finalement bien résumé cet enregistrement : ambitieux, plein d’influences, mais également très personnel.

Sergio Liberati