Massimo Nunzi : Six Voices For A Voyager
Les gouttes de l’été
Chroniques inédites ou les disques qui ne pouvaient pas passer à la trappe
Parco Della Musica Records / Xango Music Distribution
Renommé compositeur, arrangeur et joueur de bugle, Massimo est essentiellement connu, en Italie, pour ses musiques de film et ses implications dans l’opéra contemporain. Sur cet album dédié au jazz, il est à la tête d’une formation qui comprend une chanteuse qui s’occupe aussi des effets électroniques, un guitariste, un pianiste, un saxophoniste alto, un contrebassiste et un batteur. Nunzi a composé pratiquement l’entièreté de ce long album (62’) qui nous propose des créations complexes, parfois âpres, dans un style aux influences assez multiples en soutien de la voix d’Elisabetta Antonini qui chante alternativement en français, en anglais et en italien. Un disque qui débute par une longue composition, bien représentative de l’album, chantée en français (« L’appel ») et qui demande notre attention, qui voyage entre influences hétéroclites. Un CD qui va ne se révéler, pour moi du moins, que captivant sur sa seule reprise. Celle de « Puudutus », du compositeur estonien Tonu Korvitz. Un titre à la belle construction, plus lumineux, aéré, mélodique. Nunzi décrit sa façon de composer comme telle : « créer des sortes d’organismes vivants qui évoluent, un bon thème qui se régénère indéfiniment, son évolution se veut ininterrompue ». Même en connaissant ces choses, je n’ai pas trouvé toutes les clefs nécessaires pour le suivre dans son périple.