Max Arsava : Nowhere Dense
Pour l’heure, le nom de Max Arsava demeure largement méconnu dans nos contrées. Ce jeune pianiste d’origine bavaroise s’est installé à Berlin où il poursuit ses activités. Ses premiers pas discographiques se sont inscrits avec le combo Cubus Maximus où il officiait aux claviers. Ensuite, c’est au sein du quintet emmené par le guitariste Max Koch qu’il figure pour l’album « Ten Bulls » sorti l’année dernière. Parallèlement, il s’affiche aux côtés du clarinettiste Sebastian Langer (l’album « Kollective Verkabelung » paru sur Creative Sources, également en 2023). Logiquement, il devrait devenir un des claviéristes sur lequel il faudra dorénavant compter sur la nouvelle scène jazz avant-gardiste allemande. « Nowhere Dense » a été conçu comme une tentative d’approche de différents dilemmes et notions, un peu comme en mathématique quand il s’agit d’expliquer des équations à inconnues multiples dont certaines ne seront jamais totalement élucidées et demeureront des énigmes. En écrivant pour plusieurs ensembles recourant tant aux instruments acoustiques qu’électroniques, en étant confronté aux logiques différentes de la composition écrite et de l’improvisation, Max Arsava a dû faire preuve de résilience et d’ouverture d’esprit pour essayer de trouver des solutions. Les huit compositions alignées ici ont toutes été écrites par lui. Elles oscillent entre démarche résolument expérimentale et perpétuation de l’héritage jazz. Arsava tient le piano, mais joue aussi des synthétiseurs et recourt aux appareillages électroniques. À ses côtés figurent le saxophoniste ténor Max Hirth, le contrebassiste Alex Bayer, le batteur Flo Fischer et le platiniste et sampliste Ignaz Schick. Une densité palpable mais jamais accablante.
