Max Hartock Quartet : West Indies

Max Hartock Quartet : West Indies

Promised Land / Socadisc

Bien qu’il soit d’origine martiniquaise, le batteur compositeur Max Hartock est établi à Paris depuis de très nombreuses années. Mais il se souvient de ses racines et est fier de ses Antilles, au point de nommer son premier album par leur nom en anglais. Autodidacte, il a commencé par jouer dans divers groupes : métal, rock français (Clariss), reggae, électro – jungle – jazz (Mah-Jung), jazz soul (Thirdshot) et a joué avec de très nombreux autres musiciens. Ceci avant d’oser se mettre en évidence et de former ce quartet avec de formidables instrumentistes, à savoir, Virgile Lefebvre (saxophone), Richard Turegano (piano) et Bertrand Beruard (contrebasse). Max Hartock a composé les dix morceaux de cette première réalisation qui se meuvent dans le jazz contemporain européen. Il les introduit par « A tout va » un superbe face à face piano/batterie qui accueille ensuite le reste du quartet pendant que Max continue d’imprimer sa puissante participation au titre. Les autres plages présenteront assez souvent cette forme de structure. Et ce jeu de batterie, influencé par la musique antillaise va donner des rythmes de danse, de fête, d’envie de déhanchements. Autre aspect, il est particulièrement intéressant de faire parfois abstraction des autres musiciens et d’essayer de ne suivre que son jeu de « rythmeur ». Resurgissent ainsi des bribes de son riche passé musical dans cette musique énergique qui sait se faire caressante, via des ballades, planante ou funky avec des rythmiques qui pulsent efficacement. Mais ne nous leurrons pas, tout ceci reste avant tout un disque de jazz actuel ! Les interventions du pianiste sont aussi un régal, tout comme celles du saxophoniste et l’utilisation de l’archet sur la contrebasse est un pur plaisir. Et ce mot « plaisir » est ce qui qualifie le mieux le sentiment que l’on éprouve vis-à-vis de cette musique, c’est aussi ce qui émerge de l’écoute des interventions, des solos de ces jazzmen. Alors, allons-y et résumons le tout par ces mots : un disque de plaisirs !

Claudy Jalet